L’intitulé peut surprendre, mais on le trouve de plus en plus fréquemment sur les sites d’offres d’emplois. Quel est donc ce nouveau métier ?
Le métier de community manager est directement issu du web 2.0 et des médias sociaux qui en découlent et qui intègrent technologie, interaction sociale et création de contenus. Peu onéreux, ils permettent au plus grand nombre de publier ou d’accéder à de l’information et génèrent des interactions entre ces personnes.
Quelles missions ?
Dans ce contexte, les organisations (entreprises, organismes publics, médias traditionnels…) et les personnalités ont besoin de maîtriser les flux d’informations liées à leur image, à leur activité, à leur actualité.
Le community manager est alors chargé de recueillir l’information nécessaire auprès des différents acteurs de l’organisation, de promouvoir ses contenus sur les réseaux et portails professionnels, de recenser, animer et alimenter les communautés sur le web pouvant influer sur son image, d’alimenter des blogs, forums, réseaux sociaux (facebook, twitter, viadeo…), de modérer les commentaires en résultant.
Il assure également une veille en ligne sur la présence de l’organisation en surveillant les discussions où elle pourrait être évoquée, en signalant les informations intéressantes détectées lors de cette veille, en créant des liens avec les blogs et sites en relation avec son champ d’expertise.
Ainsi, il est amené à développer et animer la communauté de partenaires, experts, clients, prospects, usagers de l’organisation et à effectuer le reporting de ses actions et de leur influence sur sa présence en ligne.
Quelles compétences ?
Le community manager doit donc avoir des compétences rédactionnelles pour associer les bons mots aux bonnes idées, des compétences en matière de référencement sur le web pour faire émerger les discussions au sein des requêtes, des compétences marketing afin de rapprocher l’organisation de sa communauté par une adéquation avec ses attentes. Il doit également être un bon communiquant en établissant et en faisant évoluer une relation avec son public, et avoir une solide connaisance du web.
Polyvalence, adaptabilité, curiosité, réactivité, diplomatie, sens de la modération, abnégation, ouverture d’esprit, sens de l’écoute sont par ailleurs des aptitudes nécessaires à l’exercice de ce métier transversal au sein d’une organisation.
Quels profils ?
Même si une offre de formation qualifiante dédiée à ce nouveau métier émerge depuis quelques mois, son exercice résulte souvent de l’évolution de postes de webmestres, de chargés de communication, de commerciaux, mais aussi de de rédacteurs ou de documentalistes.
Une étude réalisée par Locita.com auprès de 70 community managers en France, montre que 33% d’entre eux le sont devenus par évolution de leur poste et que seulement 19% consacrent tout leur temps de travail aux missions propres à leur rôle de community manager.
Cela montre que ce métier reste émergent et que sa professionnalisation est en partie liée à la connaissance du milieu d’exercice et à une pratique quotidienne.